Développement de logiciels : ces difficultés courantes à anticiper dans le contrat.
Le développement de logiciels nécessite une grande collaboration entre les développeurs, les chefs de projet et les clients. Malgré tous les efforts pour planifier le projet, il est fréquent de rencontrer des obstacles qui peuvent ralentir ou même interrompre le développement.
Voici des exemples de difficultés pour lesquelles nos clients viennent nous consulter.
Les « petites » demandes complémentaires… qui finissent par tout déséquilibrer
Des demandes mineures, souvent formulées de manière informelle, mais qui s’accumulent, parfois par manque de discipline du côté du prestataire ou parce que les besoins du client évoluent sur la durée du développement.
Ce que le contrat peut cadrer utilement :
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Une procédure de gestion des demandes d’évolution, même légères : formalisation, chiffrage, validation avant mise en œuvre.
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La distinction entre correctif (pour une anomalie) et évolution (qui sort du périmètre initial).
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Un journal de suivi des ajustements, partagé entre les équipes, qui documente ce qui a été ajouté, validé, ou reporté.
2. Le turnover : quand l’équipe projet change en cours de route chez le prestataire ou le client
Le développement d’un logiciel essentiel (ERP par exemple) peut être long, et il est fréquent que sur la durée du développement les interlocuteurs changent chez le prestataire ou le client.
Chef de projet client remplacé sans transfert d’info, développeur clé qui quitte la société, consultant fonctionnel indisponible au moment de la recette… Ces situations sont fréquentes, et rarement neutres sur la fluidité du projet.
Ce que le contrat peut prévoir :
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La désignation des interlocuteurs critiques, avec un engagement de stabilité ou de passation formalisée.
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Une traçabilité documentaire dès le début du projet : comptes rendus, jalons validés, décisions fonctionnelles écrites.
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Une gouvernance régulière (comités projet, points d’étape) pour éviter que la mémoire du projet repose sur une seule personne.
Une méthodologie agile… avec un contrat classique
Travailler en agile n’implique pas de renoncer à tout cadre contractuel. Pourtant, il arrive encore que des projets se revendiquent « agiles » tout en étant régis par un contrat rigide, avec des engagements de résultat sur des spécifications non encore définies.
Ce que le contrat peut ajuster :
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Prévoir un engagement de moyens compatible avec la démarche agile.
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Intégrer un cadre de gouvernance : revues régulières, backlog évolutif, critères d’acceptation par itération.
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Définir des points de validation progressifs, en s’assurant que les ajustements restent documentés et acceptés par les deux parties.
Des exigences qualité qui apparaissent tardivement
Le projet démarre sur des bases fonctionnelles claires, mais au moment des livraisons, le client évoque des attentes implicites : ergonomie, rapidité, compatibilité mobile… sans qu’elles aient été explicitement contractualisées.
Ce que le contrat peut rendre visible :
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Un niveau de qualité attendu précisé dès le cahier des charges : performances, UX, tests, compatibilité, etc.
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Des critères de recette objectifs qui permettent d’évaluer la conformité sans débat interprétatif.
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Un dialogue en amont sur ce qui est mesurable… et ce qui est optionnel.
Notre équipe d’avocats est à vos côtés pour vous accompagner dans votre stratégie contractuelle.
La date de publication de cet article est : 21/08/2025 . Des évolutions de la loi ou de la jurisprudence pouvant intervenir régulièrement, n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’information.